Pourquoi je suis toujours fatigué et j’ai mal partout ?

Par Yasmine Bonnet

Publié le 01/12/2025

Pourquoi je suis toujours fatigué et j'ai mal partout ?

Se réveiller épuisé, traîner des douleurs diffuses, manquer d’énergie en permanence… cette situation use le corps et le moral. La bonne nouvelle, c’est qu’elle a souvent des explications identifiables et des solutions concrètes. En comprenant les mécanismes en jeu, vous pouvez déjà reprendre la main. Voici un guide clair, pratique et rassurant pour mieux lire vos signaux, agir au quotidien et savoir quand demander de l’aide.

💡 À retenir

  • Souvent, une combinaison troubles du sommeil, stress, carences, douleurs musculosquelettiques ou fibromyalgie explique ces symptômes. Un bilan médical et des ajustements d’hygiène de vie s’imposent.
  • Selon l’INSERM, 1 personne sur 5 souffre de fatigue chronique.
  • Des études montrent que la fibromyalgie touche environ 2 à 4 % de la population.
  • Les troubles du sommeil sont souvent liés à des douleurs chroniques.

Comprendre la fatigue et les douleurs

Le corps parle en envoyant deux grands signaux d’alarme: l’épuisement et la douleur. Ils peuvent apparaître ensemble, car la douleur perturbe le sommeil et freine le mouvement, ce qui entretient l’épuisement. À l’inverse, la baisse d’énergie diminue l’activité physique, favorise les tensions et rend chaque effort plus pénible, créant un cercle vicieux.

Il existe un va-et-vient constant entre cerveau, muscles, articulations et système hormonal. Le stress chronique sensibilise les circuits de la douleur et fragilise la récupération nocturne. Le résultat peut ressembler à une « brume » générale, où tout paraît plus lourd et chaque geste plus douloureux. Quand ce tableau s’installe, il faut démêler normal, répétitif et pathologique pour mieux agir.

Définition de la fatigue

La fatigue normale est une baisse d’énergie proportionnelle à l’effort fourni et réversible avec du repos. Elle suit une logique: après une nuit réparatrice ou un week-end calme, on se sent mieux. La fatigue pathologique persiste malgré le repos, s’accompagne d’autres symptômes, et réduit la capacité à mener les activités habituelles.

On distingue la fatigue physique (muscles lourds, essoufflement à l’effort) et la fatigue cognitive (difficultés de concentration, mémoire ralentie). Quand les deux coexistent, on parle souvent d’épuisement global. Selon l’INSERM, 1 personne sur 5 vit une fatigue chronique, ce qui montre l’ampleur du phénomène.

Exemple concret: être « vidé » après un déménagement relève du normal. Être à plat sans raison apparente depuis plusieurs semaines, avec sommeil non réparateur et douleurs diffuses, relève du pathologique.

Symptômes associés

La fatigue s’exprime rarement seule. Elle s’accompagne souvent de douleurs musculosquelettiques (dos, nuque, épaules, hanches), maux de tête, raideurs matinales, troubles digestifs, irritabilité et baisse de motivation. Les troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, sommeil non réparateur) amplifient la douleur et freinent la récupération.

  • Sommeil non réparateur, réveils précoces, ruminations nocturnes
  • Douleurs diffuses, raideurs au lever, sensibilité accrue au toucher
  • Brouillard mental, difficultés de concentration
  • Variations d’humeur, anxiété, moral en dents de scie
  • Digestif sensible, appétit irrégulier
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Le lien entre fatigue et troubles musculosquelettiques est bidirectionnel: la douleur perturbe le repos; la baisse d’activité entretient raideurs et déconditionnement. S’attaquer aux deux en parallèle est souvent la stratégie la plus efficace.

Causes possibles

Causes possibles

Une fatigue persistante avec douleurs peut avoir plusieurs origines, souvent combinées. Le sommeil joue un rôle central: apnées non diagnostiquées, insomnies, rythme décalé par les écrans ou le travail en horaires irréguliers. Le stress chronique, l’anxiété ou une déprime silencieuse modifient la perception de la douleur et la qualité du repos.

Des causes médicales sont aussi fréquentes: anémie par carence en fer, hypothyroïdie, infection virale récente, déficits en vitamine D, maladies inflammatoires, effets secondaires de médicaments (antihistaminiques, anxiolytiques, statines). La fibromyalgie, qui touche environ 2 à 4 % de la population, associe douleurs diffuses, sommeil non réparateur et hypersensibilité. Le syndrome d’apnées du sommeil, très sous-diagnostiqué, provoque somnolence diurne et tensions musculaires.

Facteurs déclenchants

  • Sommeil perturbé: insomnie, apnée du sommeil, bruxisme, horaires décalés
  • Stress et charge mentale: responsabilités multiples, urgences répétées, manque de récupération
  • Carences et maladies: fer, vitamine D, hypothyroïdie, post-viral, maladies auto-immunes
  • Habitudes de vie: sédentarité, hydratation insuffisante, alimentation irrégulière, alcool le soir
  • Environnement: posture au travail, écran prolongé, lit inadapté, bruit nocturne

Pour clarifier votre tableau, un simple journal sur deux semaines aide beaucoup: heures de coucher/lever, qualité du sommeil, niveau d’énergie, douleur (0 à 10), activité physique, alimentation, hydratation, événements stressants. Les motifs récurrents sautent souvent aux yeux.

Solutions et traitements

Le plus efficace consiste à jouer sur deux leviers à la fois: apaiser les douleurs et restaurer les cycles de récupération. De petits réglages cohérents, répétés chaque jour, améliorent l’énergie plus sûrement qu’un grand changement ponctuel. L’objectif n’est pas la performance, mais la régularité et la progressivité.

Côté activité, mieux vaut bouger un peu tous les jours que beaucoup une fois par semaine. Le mouvement délie les tensions, améliore la circulation et favorise un sommeil de meilleure qualité. L’idée clé: doser l’effort pour éviter les « montagnes russes » effort-crash.

Remèdes naturels

  • Routine de sommeil: horaires réguliers, lumière du matin 20 à 30 minutes, écran coupé 60 minutes avant le coucher, chambre fraîche et sombre
  • Mouvement doux quotidien: marche, étirements, renforcement léger 10 à 20 minutes; augmentez de 10 % par semaine
  • Gestion du stress: respiration 4-6, pleine conscience courte, pauses programmées toutes les 90 minutes
  • Hygiène alimentaire: repas réguliers, protéines à chaque repas, eau à portée, limiter alcool et sucres tard le soir
  • Auto-soins de la douleur: chaleur locale, douche tiède, balle de massage, alternance chaud/froid selon ressenti
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Exemple de journée type: marche de 15 minutes à la lumière du jour, micro-pauses d’étirement 2 à 3 fois, dîner léger et tôt, lecture plutôt qu’écran en fin de soirée. Ce cadre simple stabilise la récupération et réduit les pics de douleur.

Côté compléments, restez prudent. Un dosage sanguin guide l’éventuel apport en fer ou vitamine D plutôt que l’autoprescription. Le magnésium peut aider certaines personnes, sans remplacer une évaluation médicale. Trois à quatre semaines de régularité suffisent souvent à percevoir un changement.

Traitements médicaux

  • Bilan ciblé: NFS, ferritine, TSH, vitamine D, CRP; ajustements selon contexte clinique
  • Sommeil: dépistage et traitement des apnées (PPC si indiqué), TCC de l’insomnie, règles d’hygiène du sommeil renforcées
  • Douleurs: paracétamol de base; AINS ponctuels selon avis; certaines douleurs neuropathiques répondent à amitriptyline ou duloxétine
  • Rééducation: kinésithérapie active, reconditionnement progressif, éducation à la douleur, techniques corpo-respiratoires
  • Accompagnement psychologique: thérapies brèves pour stress, anxiété ou ruminations; soutien au retour à l’activité

Selon la cause, d’autres pistes existent: traitement de l’hypothyroïdie, supplémentation en fer en cas de carence, adaptation d’un médicament sédatif, prise en charge d’une dépression larvée. Dans la fibromyalgie, une approche multimodale associant éducation, activité adaptée et thérapies non pharmacologiques apporte des bénéfices durables.

Trois repères pour mesurer vos progrès: fréquence des réveils nocturnes, niveau d’énergie moyen, intensité de la douleur. Notez-les chaque semaine sur 10. Une amélioration de 2 points sur un mois signe souvent que vous êtes sur la bonne voie.

Quand consulter un professionnel

Demandez un avis médical si la fatigue et les douleurs durent depuis plus de 3 mois, s’aggravent ou perturbent fortement la vie quotidienne. Consultez rapidement en cas de signes inhabituels: fièvre persistante, perte de poids inexpliquée, douleurs thoraciques, essoufflement au repos, faiblesse ou engourdissements d’un côté du corps, gonflements articulaires marqués, douleurs nocturnes qui réveillent systématiquement.

Un rendez-vous est aussi indiqué si le sommeil reste non réparateur malgré une hygiène correcte, si quelqu’un observe des pauses respiratoires la nuit, ou si le moral s’effondre. En présence d’idées suicidaires ou de pensées d’automutilation, demandez de l’aide sans attendre.

Yasmine Bonnet

Je suis Yasmine Bonnet, passionnée de sport et blogueuse engagée. Mon objectif est de partager des conseils, des récits inspirants et des astuces pour encourager chacun à se dépasser. Rejoignez-moi dans cette aventure sportive !

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