Découvrez le tour du mont blanc en 7 jours

Envie de traverser trois pays, des cols mythiques et des panoramas qui coupent le souffle en une semaine pile ? Le tour du mont blanc en 7 jours est un défi accessible avec une préparation soignée et un bon sens de l’itinéraire. Ce format condensé vous emmène de la vallée de Chamonix à l’Italie, puis en Suisse, avant de revenir face aux aiguilles. Cap sur un trek inoubliable, taillé pour les randonneurs motivés.

Itinéraire détaillé

Ce plan condense l’itinéraire classique en grandes journées équilibrées. Attendez-vous à marcher entre 5 à 8 heures par jour, avec plusieurs montées importantes mais régulières. Quelques variantes et micro-transferts permettent d’adapter le profil selon la météo et l’énergie du groupe.

Pour garder du plaisir tout au long du tour du mont blanc en 7 jours, partez tôt, ménagez vos pauses et anticipez les passages en crête. Petit conseil vécu : gardez 10 minutes chaque soir pour masser vos pieds et vérifier vos ampoules, vous gagnerez des heures de confort le lendemain.

Jour 1 : Départ de Chamonix

Départ matinal de Chamonix vers Les Houches, montée au col de Voza puis passage par le pont suspendu de Bionnassay. Variante du col du Tricot pour les bons marcheurs et arrivée aux Contamines. Comptez 20 à 24 km selon l’option choisie, avec de superbes vues sur le Dôme du Goûter. Un café pris au soleil à Bellevue donne le ton de la semaine.

Astuce de rythme : fractionnez cette première journée en sessions de 50 minutes de marche pour 10 minutes de pause, afin d’éviter le coup de mou de l’après-midi.

Jour 2 : Les Contamines-Montjoie

Montée progressive vers Notre-Dame de la Gorge, puis ascension du col du Bonhomme et de la Croix du Bonhomme. Une grande étape minérale, parfois névée en début de saison, avant la descente vers Les Chapieux. Environ 18 à 20 km pour 6 à 7 heures.

C’est la journée où l’on “prend le rythme”. Remplissez bien vos gourdes au refuge de la Balme et gardez un coupe-vent accessible. Lever de soleil magique depuis la Croix du Bonhomme si vous partez très tôt.

Jour 3 : Les Chapieux

Cap sur l’Italie par le col de la Seigne. Paysages ouverts, ambiance de haute montagne, arrivée sous la face sud du Mont Blanc. Pause photo au refuge Elisabetta avant la vallée de Veny. Pour gagner du temps, possibilité de navette sur le dernier tronçon de vallée selon la saison, puis nuit à Courmayeur.

Étape de 20 à 26 km selon l’option. Un espresso en terrasse à Courmayeur récompense la descente et prépare la journée suivante.

Jour 4 : Courmayeur

Montée par le balcon sud en direction du refuge Bertone, puis trajet somptueux vers le refuge Bonatti avec vue constante sur les Grandes Jorasses. Passage à Arnuova et montée au Grand Col Ferret si vous en avez l’énergie, sinon scinder l’étape en dormant à Bonatti. Objectif final : La Fouly côté suisse.

Si la chaleur tape, ralentissez sur les 300 premiers mètres de dénivelé, l’ombre arrive vite en fin de matinée. Le balcon italien est l’un des plus beaux tronçons du tour du mont blanc en 7 jours.

Jour 5 : La Fouly

Journée plus douce dans le Val Ferret suisse, alternance de forêts et d’alpages jusqu’à Champex. Ravitaillement facile dans les villages traversés. Comptez 15 à 20 km selon le tracé choisi. C’est le jour idéal pour vérifier vos pieds, refaire le plein d’en-cas et ajuster le poids du sac.

Pause gourmande recommandée à la boulangerie du village avant Champex. Le moral remonte vite avec un chocolat chaud et un bout de tarte aux myrtilles.

Jour 6 : Champex

Deux options : la variante alpine de la Fenêtre d’Arpette, très belle mais exigeante et à éviter si la météo est mauvaise, ou la variante Bovine, plus roulante, avec vue imprenable sur le Rhône. Destination Trient ou Le Peuty pour la nuit.

Arpette demande un pas sûr sur terrain caillouteux. Bovine est plus douce et agréable en cas de fatigue. Dans tous les cas, partez tôt pour profiter de la lumière du matin.

Jour 7 : Retour à Chamonix

Dernière ascension vers le col de Balme, frontière franco-suisse, puis descente sur Le Tour et retour à Chamonix par Argentière ou bus local selon l’énergie. Grande journée panoramique, parfaite pour un dernier regard sur le massif.

Photo-finish au col de Balme avant la bascule. Vous terminez votre tour du mont blanc en 7 jours avec la satisfaction d’un itinéraire dense, sans avoir sacrifié les points forts.

Conseils pratiques

Voyez ce trek comme une succession de décisions simples : partir tôt, boire régulièrement, garder des marges, écouter la météo et votre corps. Le poids du sac influence directement votre plaisir ; viser un sac autour de 8 à 10 kg hors eau change tout.

Adoptez une routine quotidienne : réveil au même horaire, 10 minutes d’échauffement, quelques étirements légers en fin de journée. Et surtout, anticipez les ravitos des journées longues, notamment entre les Contamines et Les Chapieux.

• Hydratation : 1,5 à 2 litres sur vous, plus un point d’eau identifié sur la trace.
• Navigation : carte papier et trace GPS, batterie externe de 10 000 mAh minimum.
• Gestion météo : veste imperméable respirante, gants légers, bonnet d’appoint même en été.
• Rythme : pauses courtes et régulières, retrait des chaussures 5 minutes au déjeuner.
• Énergie : alterner sucré/salé, viser 200 à 300 kcal par heure d’effort soutenu.

Un mot sur la stratégie : privilégiez les variantes panoramiques par beau temps et gardez les options plus roulantes en cas de vent fort ou de fatigue. Cette flexibilité est la clé d’un tour du mont blanc en 7 jours agréable et serein.

Les refuges

Les refuges sont le cœur battant de ce trek : rencontres, repas chauds, brief du lendemain. La plupart proposent la demi-pension avec dortoirs de 4 à 12 personnes par chambre. En haute saison, réservez tôt et confirmez votre heure d’arrivée, surtout si vous pensez dîner tard.

Côté budget, comptez généralement 60 à 85 € par personne en demi-pension selon le refuge et la localisation. Certaines structures demandent un acompte et appliquent des conditions d’annulation strictes. Les sacs-liners sont souvent obligatoires et les douches peuvent être temporisées.

Pour optimiser votre tour du mont blanc en 7 jours, sécurisez les nuits clés : Les Chapieux, Courmayeur ou Bonatti, La Fouly, Champex, Trient/Le Peuty. Un plan B utile consiste à repérer un gîte ou un hôtel dans les vallées proches en cas d’aléa météo ou de fatigue.

• Période idéale de réservation : de février à avril pour juillet-août.
• Arrivée au refuge : prévenez si vous êtes en retard, le service du soir est souvent à heure fixe.
• Confort : boules Quies, masque de nuit, et une housse de duvet légère pour mieux dormir.

Astuce utile : répartissez les affaires communes du groupe pour alléger chacun, et glissez vos vêtements de nuit dans un sac étanche. Les matins sont plus fluides, les sacs mieux organisés.

Préparatifs avant le départ

La réussite d’un tour du mont blanc en 7 jours se joue en amont. Un cycle de préparation de 6 à 8 semaines est idéal : 2 sorties de marche rapide en semaine, une sortie longue le week-end, et du renforcement bas du corps deux fois par semaine.

Ciblez la montée régulière : escaliers, côtes, dénivelé. Un bon repère est d’être à l’aise sur une randonnée de 25 km avec 800 à 1200 m D+ avant de partir. Côté mental, visualisez vos journées, anticipez un plan B et entraînez-vous par tous les temps.

• Test matériel : essayez chaussures, chaussettes et sac sur une journée complète.
• Gestion des pieds : sparadrap préventif aux zones sensibles dès le matin, crème anti-frottements.
• Logistique : pièce d’identité pour les frontières, assurance assistance, numéros utiles notés sur papier.
• Nutrition : testez vos encas préférés avant le départ, évitez les nouveautés le jour J.
• Organisation : plan des étapes imprimé, horaires de bus locaux en secours, coups de fil aux refuges la veille.

Enfin, allégez votre sac : trois couches techniques suffisent, un seul pantalon de trek, t-shirt de rechange pour le soir, microserviette, trousse de secours minimaliste. Un sac de 30 à 40 L bien rangé rend le tour du mont blanc en 7 jours nettement plus fluide et agréable