Tout savoir sur le tour du mont blanc : un guide complet

On peut partir de nombreux points, souvent Les Houches, Courmayeur ou Champex-Lac. Choisissez un sens de parcours, la durée, et décidez si vous prenez des variantes plus alpines ou des options plus roulantes. Les services de portage de bagages et les transferts en navette permettent d’alléger le sac et d’ajuster l’effort. Enfin, décider entre solo, en groupe d’amis, ou encadré par un guide change l’expérience et la sécurité perçue.

Qu’est-ce que le tour du Mont Blanc ?

Il s’agit d’une grande boucle autour du massif du Mont-Blanc, reliant la vallée de Chamonix, le Val Veny et le Val Ferret italiens, puis le Val Ferret suisse et le pays du Trient. Le tracé officiel est bien balisé, ponctué de refuges, gîtes et alpages, avec des variantes célèbres qui offrent des points de vue exceptionnels.

Le tour du mont blanc se parcourt dans les deux sens. Dans le sens anti-horaire, vous suivez la progression la plus courante, avec plus de monde mais aussi une logistique simple. Dans le sens horaire, les montées sont perçues différemment, les flux sont inversés et l’ambiance sur les sentiers change. Pensez à emporter une pièce d’identité, l’itinéraire franchit des frontières, et prévoyez quelques francs suisses si vous dormez en Suisse, même si l’euro est accepté dans de nombreux refuges.

Meilleures périodes pour randonner

La saison s’étend de juin à septembre, avec des nuances. Début juin, quelques névés persistent parfois en altitude, alors que fin août la fréquentation baisse et les lumières deviennent plus douces. Juillet et août offrent des journées longues, mais aussi des orages d’après-midi et plus d’affluence.

• Juin: floraison, névés possibles, moins de monde.
• Juillet: sentiers dégagés, journées longues, orages ponctuels.
• Août: météo globalement stable, fréquentation élevée, chaleur en vallée.
• Septembre: air plus frais, moins de randonneurs, jours plus courts.

Logement et refuges

Les refuges et gîtes sont très prisés. Réservez tôt en période haute, surtout pour les étapes clés comme le col du Bonhomme, le secteur du Bonatti ou les environs de la Flégère. La demi-pension coûte en moyenne entre 60 à 80 € par personne selon le pays et le confort. Vous trouverez des dortoirs conviviaux, parfois des chambres privées, et des paniers repas à emporter pour le midi.

Le camping est réglementé différemment selon les pays. Le bivouac est toléré à des horaires précis côté français, plus strict en Suisse et en Italie selon les communes. Les villages sur l’itinéraire permettent aussi de récupérer en hôtel ou en appartement. Un conseil souvent donné par des habitués: alterner refuge et nuit en vallée pour mieux gérer la fatigue et la lessive.

Les étapes clés du parcours

La plupart des itinéraires démarrent aux Houches. Une première montée vers Bellevue met en jambe, puis on file vers Les Contamines, porte d’entrée d’une section plus sauvage. Le col du Bonhomme et le col de la Croix du Bonhomme ouvrent de grands horizons. On rejoint la vallée des Glaciers avant de basculer en Italie via un col panoramique, souvent la Seigne, avec le Mont-Blanc en toile de fond.

Côté italien, les sentiers au-dessus du Val Veny puis du Val Ferret sont spectaculaires, avec des vues saisissantes sur les faces sud. Courmayeur est une halte idéale pour se ravitailler, réparer un équipement et savourer un espresso. On poursuit ensuite vers le col Ferret pour passer en Suisse, puis La Fouly, Champex-Lac et le pays du Trient. La variante de la Fenêtre d’Arpette, plus alpine, séduit par sa minéralité lorsque les conditions sont favorables. Retour en France par le col de Balme, puis les balcons au-dessus d’Argentière, la Flégère et le Brévent offrent un final grandiose sur les aiguilles de Chamonix.

• Col du Bonhomme: terrain d’altitude et névés possibles en début de saison.
• Vallon du Val Veny: ambiance haute montagne, vues sur glaciers.
• Refuge Bonatti: lever de soleil mémorable sur la chaîne.
• Fenêtre d’Arpette: variante minérale, à envisager par beau temps.
• Balcons de la Flégère au Brévent: panorama continu sur le massif.

Le découpage type représente des étapes de 12 à 20 km, avec des dénivelés qui peuvent dépasser ponctuellement 1300 m D+. Prévoyez des marges en temps pour les pauses et les photos. Le tour du mont blanc se prête bien à des ajustements: monter en télécabine pour préserver les genoux, raccourcir une journée en profitant d’un bus local, ou allonger une étape si la forme est au rendez-vous.

Conseil d’un randonneur régulier: “Je pensais tenir 25 km par jour sans souci. J’ai vite compris qu’au-delà du kilométrage, la répétition des cols use. En fixant un objectif de 6 à 7 heures de marche quotidiennes, j’ai retrouvé du plaisir.” Autre témoignage: “La variante du Lac Blanc au lever du soleil a été un moment fort. Les échelles impressionnent mais restent abordables par temps sec.”

Conseils pratiques pour les randonneurs

Un minimum de préparation physique change tout. Deux à trois sorties hebdomadaires, avec du dénivelé et un sac progressif, conditionnent votre confort sur la boucle. Habituez-vous à marcher plusieurs jours de suite, bâtons en main, pour tester vos appuis. L’objectif n’est pas la performance, mais la régularité et la récupération.

Sur place, adoptez un rythme tranquille le matin et protégez-vous du soleil sur les balcons. Remplissez souvent les gourdes et traitez l’eau si vous la prenez en torrent. Mangez salé au long cours et grignotez régulièrement. Anticipez la météo: départ plus tôt en cas d’orage annoncé l’après-midi, et repli vers une vallée si le vent forcit. Le tour du mont blanc récompense celles et ceux qui restent souples dans leur plan.